Délocalisations, Bolkestein, l'efficacité du vote NON !
Pas un jour ne passe sans que lon entende parler dune nouvelle délocalisation. Ce processus ruine peu à peu nos économies, assèche nos bassins demplois et conduit une masse de plus en plus importante de travailleurs vers le chômage et la misère.
Il serait grand temps de réagir ! et pourtant
si vous lisez la Constitution européenne, vous verrez que rien nest prévu pour lutter contre les délocalisations, et quelles sont même encouragées au nom du sacro-saint marché libre.
Ainsi, larticle III 137 stipule que : « Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la liberté détablissement des ressortissants dun Etat membre sur le territoire dun autre Etat membre sont interdites. Cette interdiction sétend également aux restrictions à la création dagences, de succursales ou de filiales, par les ressortissants dun Etat membre établis sur le territoire dun Etat membre »
Cet article est la porte ouverte aux délocalisations au sein de lUnion européenne, ce qui se traduira mécaniquement par le transfert des activités des pays les plus riches vers les 10 nouveaux entrants de lEst et les autres pays qui sont sur le point de rejoindre lUnion. Il ne faut pas oublier en effet que nous ne sommes plus depuis le 1er mai 2004 dans le cadre dune Union européenne composée de 15 Etats tous relativement riches, mais que 10 pays beaucoup plus pauvres et à faible coût de main duvre nous ont rejoints. Le phénomène de délocalisation ne fera que saggraver quand la Roumanie, la Bulgarie puis vraisemblablement la Turquie entreront dans lUnion.
A cette menace gravée dans le marbre de la Constitution, sajoute la directive Bolkestein sur les services qui prévoit que le principe du « pays dorigine » sappliquera désormais à lensemble des activités de services sur le territoire de lUE. Ce principe est très simple : lorsquun ressortissant dun autre pays de lUnion viendra travailler en France, il ne sera plus soumis au droit du travail français, mais à celui de son pays dorigine. Prenez par exemple le cas dun travailleur polonais et vous comprendrez létendue de la menace que représente ce projet Bolkestein. On voit bien à quel point cette directive pourrait déstabiliser nos économies et notre droit du travail et comment elle conduirait à un insupportable « dumping social », synonyme de paupérisation généralisée et de destruction progressive du code du travail.
Depuis que la dynamique du NON est enclenchée, nous entendons les partisans du OUI nous promettre que cette directive na rien à voir avec la Constitution européenne. Certes, il est vrai que ce projet nest pas incorporé au Traité quon nous demande de voter. Mais chacun comprend bien que si la France dit NON à la Constitution, leffet de souffle sera si fort que la directive Bolkestein sera balayée, au même titre que toute la philosophie néo libérale qui inspire la Constitution, et qui sexprime notamment dans larticle III 137 que nous vous avons présenté.
Parce que nous refusons de voir samplifier les délocalisations dans une Europe à 25 puis 30, parce que dans la même logique la directive Bolkestein est inacceptable,
Cest fois cest NON !