Délocalisations de travailleurs français en Roumanie...

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Peut-être faudrait-il imaginer des règles dans une Europe à 25 puis 27 afin d'éviter de tels cas de figure, et non pas préparer les délocalisations comme l'article 137 de la Constitution le prévoit !

 

STRASBOURG, 26 avr 2005 (AFP) - L'entreprise Sem Suhner de Schirmeck (Bas-Rhin), spécialisée dans la fabrication de bobines électriques, a proposé à neuf salariés licenciés un reclassement en Roumanie pour un salaire de 110 euros par mois, a-t-on appris mardi auprès de la direction départementale du travail (DDT).

Le 4 avril, 9 salariés faisant l'objet d'une procédure de licenciement, sur les 38 que compte l'entreprise, ont reçu une lettre leur proposant un reclassement dans une entreprise en Roumanie pour 110 euros brut par mois et 40 heures par semaine, a précisé la DDT, qui n'a pour l'instant pas d'indication sur les liens entre Sem Suhner et cette société roumaine.

"110 euros par mois, c'est certes 30 euros de plus que le salaire minimum roumain, mais c'est une proposition scandaleuse, qu'ils ont tous refusée", a indiqué Alain Brignon, secrétaire général de la CFDT métallurgie du Bas-Rhin.

Celui-ci a précisé que les salariés concernés n'osent pas témoigner au grand jour avant d'avoir touché leur prime de licenciement.

L'un d'entre eux a malgré tout envoyé une copie de la lettre de la direction à l'hebdomadaire Marianne, qui a révélé l'affaire.

La direction de Sem Suhner n'a pas pu être jointe mardi.

Publié dans Lu dans la presse

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